Les Mains d’Orlac
Maurice RenardLu par Loïc Richard
« Démasqué par le déblaiement, surgi des décombres, immobile et debout, un être fantomal, qui n’était pas Stéphen, fixait sur elle ses yeux cadavériques. Son costume était d’une blancheur aveuglante. Ses cheveux roux le coiffaient d’ardentes frisures. Ses prunelles vertes, voilées par la mort, enchâssaient dans le marbre blanc de sa face deux émeraudes éteintes. Sa petite barbiche bifide, ses moustaches et ses sourcils relevés singulièrement lui donnaient un air méphistophélique. Il était droit comme un I. Des améthystes brillaient aux bagues de ses mains. Et il écartait les bras, comme pour défendre que l’on touchât au compagnon qu’il recouvrait. »
– Les Mains d’Orlac
Caractéristiques
- Auteur(s) : Maurice Renard
- Genre : Littérature
- Narrateur(s) : Loïc Richard
- Droits audio : VOolume
- Éditeur d’origine : Domaine public
- Date de publication : 17/12/21
- ISBN : 9782364069824
- Durée : 485 min
- Description
- Critiques
[…] Un roman déjà lu souvent, pour avoir eu en cadeau il y a pas mal d’années le Bouquin Romans et Contes de Maurice Renard. Une histoire que j’aime beaucoup qui fleurte avec le scientifique, l’ésotérisme et le charlatanisme, façon début 20ème siècle avec un petit côté désuet qui préserve le mystère. J’ai choisi cette écoute car Loïc Richard m’avait fait apprécier un roman difficile et que je pensais qu’il ne pourrait que donner vie à cette histoire et ce fut le cas ! Sa voix et ses intonations donnent vie à des personnalités distinctes et font apparaître des petits détails qui pourraient passer inaperçus en lecture classique. Je suis toujours aussi fan de ses narrations ! (Isabelle Maurette – goodreads)
[…] J’ai une fois de plus beaucoup apprécié celui-ci, fort bien lu par Loïc Richard, qui sait, par sa diction, nous plonger un siècle en arrière. […] Détail appréciable pour un livre publié à cette époque, on n’y parle pas de la guerre et des traumatismes qu’elle a engendrés. J’espère découvrir encore d’autres classiques grâce à Voolume, je n’ai jamais été déçue de leur production. (Patricia Mathey – patpolar)
Une très bonne découverte avec ce roman de Maurice Renard. A la suite d’un accident de train, un pianiste réputé, Stephen Orlac, voit sa vie bouleversée. Ses nombreuses blessures l’ont transformé : il a dû subir une grave opération au cerveau, il boite et surtout, il n’arrive plus à jouer du piano! C’est un désastre, à la fois psychologiquement et financièrement. Sa femme Rosine lui est pourtant d’un soutien sans faille, comme son vieil ami le chevalier de Crochans mais rien n’y fait et Stephen semble s’enfoncer dans une dépression de plus en plus profonde. J’ai beaucoup aimé la narration de ses tourments, la place non négligeable accordée à l’épouse, une femme forte et battante, pleine de ressources et de sang froid, la part sympathique des effets surnaturels qui s’insèrent dans le récit. […] (Christine Lorain – Babelio)
Le pianiste virtuose Stephen Orlac est victime d’un grave accident de chemin de fer. Le docteur Cerral, un célèbre chirurgien à la réputation sulfureuse, sauve ses mains en pratiquant sur lui plusieurs opérations délicates. Stephen Orlac, bien que parfaitement remis physiquement, souffre d’un profond malaise. Malgré un travail acharné, il ne retrouve pas la dextérité qui l’avait rendu célèbre au piano. Il est tourmenté par de terribles hallucinations et, peu à peu, s’enfonce dans la dépression.
Phénomènes étranges et crimes se multiplient bientôt autour de lui. Son épouse, elle aussi en proie à de sinistres visions, décide de mener l’enquête…
Paru en 1920, Les Mains d’Orlac est un livre singulier qui mêle fantastique, occultisme et enquête policière. Il est rapidement devenu un classique de la littérature fantastique et a fait l’objet de nombreuses adaptations au cinéma.
Dès 1924, Robert Wiene en fait un film muet, qui fit sensation à l’époque, avec le grand acteur Conrad Velt. La couverture dessinée et imaginée par Laura Giraud pour la version audio enregistrée par VOolume, s’inspire d’ailleurs de l’affiche d’une image du film (voir ci-dessous).
Il fut à nouveau adapté en 1935 par l’Américain Karl Freund, en 1961 par d’Edmond T. Gréville puis, enfin, en 1962 par Newton Arnold.
À quand la prochaine adaptation ?
MUSIQUR : Yoann LAO
COUVERTURE : Laura GIRAUD
Titre produit avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine et de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Nouvelle-Aquitaine.