Leconte de Lisle
Lisle est né en 1818 à Saint-Paul, à la Réunion alors appelée île Bourbon. À 18 ans, il rejoint l’Hexagone pour étudier le droit. Lorsqu’il décide d’abandonner ses études pour s’adonner à sa passion pour la poésie, sa famille lui coupe les vivres. Il subsiste en donnant des cours particuliers et en faisant des traductions. Fervent républicain, ses écrits mêlent sa passion pour les mythes antiques aux nouvelles idées révolutionnaires. En 1852, il publie un recueil de poésies, Poèmes antiques. Dans la préface, il se présente comme le chef de file d’un nouveau mouvement littéraire, qui prône le retour aux sources antiques et la supériorité du beau sur l’utile : c’est ainsi qu’il fonde le Parnasse. Ce courant littéraire séduira notamment Villiers de L’Isle-Adam, ainsi que Mallarmé à ses débuts. Leconte de Lisle a beaucoup écrit au cours de vie. Il a composé des récits en prose, des essais, des discours et des pièces de théâtre, mais il est surtout connu pour ses recueils poétiques. Il publiera deux autres recueils célèbres : Poèmes barbares en 1862 et Poèmes tragiques en 1884. Le premier célèbre la beauté des paysages exotiques dans lesquels Leconte de Lisle a grandi. Ses poèmes sont ciselés, avec des vers réguliers soigneusement cadencés. En 1872, sous la IIIe république, il obtient un poste de bibliothécaire adjoint au Sénat ce qui lui permet d’améliorer sa situation financière, longtemps instable. En 1886, il prend la succession de Victor Hugo à l’Académie française. Charles Leconte de Lisle meurt à Louveciennes en 1894. Il était âgé de 75 ans.