Gilbert Keith Chesterton
Gilbert Keith Chesterton est un écrivain anglais.
Né dans une famille bourgeoise, il étudie à la St Paul’s School de Londres, puis à la Slade School of Art dans le but de devenir illustrateur. En 1896, il commence à travailler pour l’éditeur londonien Redway, puis chez T. Fisher Unwin chez qui il reste jusqu’en 1902. Pendant cette période, il se lance aussi dans le journalisme comme pigiste dans la critique littéraire et artistique.
En 1901, il épouse l’auteure Frances Blogg (1869-1938) avec qui il restera marié toute sa vie (ils n’ont pas eu d’enfants). L’année suivante, une chronique d’opinion hebdomadaire lui est proposée au « Daily News », puis en 1905 à l’ »Illustrated London News », où il restera pendant trente ans.
Son œuvre est d’une grande variété : il a été en effet journaliste, poète, biographe et apologiste du christianisme. En tant qu’auteur de romans policiers, il est surtout connu pour la série de nouvelles dont le personnage principal est un détective en soutane : le père Brown. Les premières enquêtes du père Brown sont d’abord publiées dans les magazines mensuels « The Story-Teller » et « The Cassell’s Magazine », en Angleterre, et dans le journal « The Saturday Evening Post », aux États-Unis, entre septembre 1910 et juillet 1911.
Il est particulièrement renommé pour ses œuvres d’apologétique chrétienne ; même ses adversaires ont reconnu l’importance de textes comme « Orthodoxie » (1908) ou bien « L’Homme éternel » (1925). Membre de la Haute Église anglicane, il se convertit au catholicisme en 1922.
Surnommé « le prince du paradoxe », il utilise abondamment proverbes et dictons populaires, et notamment les lieux communs en les détournant de leur sens. En tant que penseur politique, il dénigre également libéraux et conservateurs.
Chesterton était très grand (1,93 m) et de forte corpulence (il lui est arrivé d’atteindre 130 kg). Sa silhouette et sa personnalité inspirèrent au romancier John Dickson Carr le personnage du détective Gideon Fell. Il portait habituellement une cape, une canne-épée, et avait continuellement un cigare à la bouche.
Chesterton a écrit environ 80 livres, plusieurs centaines de poèmes, quelque 200 nouvelles, 4 000 articles et plusieurs pièces de théâtre. Ses écrits sont pleins d’humour, il utilise la plaisanterie et le paradoxe pour faire des observations profondes sur le monde, la politique, la philosophie, et de nombreux autres sujets.