Georges Bernanos
Georges Bernanos est un écrivain français, né le 20 février 1888 dans le 9e arrondissement de Paris et mort le 5 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine.
Georges Bernanos est le divin monstre de la littérature française. Un auteur dont tout le mal qu’on dira sera toujours inférieur au bien qu’il nous a fait. Car, avouons-le, il faut d’abord apprendre à le lire, ce catholique fulminant, toujours survolté, toujours en colère, dont les engagements peuvent agacer et la verve tourner en rond. Parfois, l’intransigeance lasse, et la fureur perpétuelle ennuie. Mais quel homme ! Et quel écrivain ! En vérité, ce ténébreux voit clair. Cet hermétique dit les choses les plus simples et les plus réelles sur l’âme, l’enfer, la damnation. Confesserons-nous que nous lui devons une partie de notre conversion ? Et est-ce un mal de parler de soi quand on parle de Bernanos ? C’est qu’on l’a aussi détesté qu’on s’est investi en lui. Et on pourra le critiquer tant qu’on voudra, ce sera toujours lui le plus fort.
« Si c’était à refaire, je referais mes rêves en encore plus grand car je sais que la vie est infiniment plus belle que je ne l’imaginais ».
Et c’est parce que l’enfance est porteuse des aspirations les plus profondes qu’elle renferme aussi le mystère de la vie, le mystère des êtres.
– Le mystère du romancier : je crois qu’un véritable romancier, je veux dire un homme qui a réellement rêvé son livre, en a tiré la plupart des situations et des images dans ce fonds d’expérience subconsciente qui est certainement pour moi celui des précieuses, irremplaçables, et incommunicables expériences de l’enfance, que la crise d’adolescence fait presque toujours retomber dans la nuit.
– Le mystère de ses personnages : Bernanos y fera régulièrement référence dans son œuvre pour analyser tel ou tel personnage, en déceler les ressorts cachés, les blessures intimes.
– Le mystère des êtres : »L’expérience m’a prouvé trop tard qu’on ne saurait expliquer les êtres par leur vice, mais au contraire par ce qu’ils ont gardé d’intact, de pur, par ce qui reste en eux de l’enfance, si profond qu’il faille le chercher. »